Automne 1984 – janvier 1985 : Naissance de l’association La Balaguère

La Balaguère naît dans le Val d’Azun à l’initiative de Vincent Fonvieille et Ghislaine, sa compagne. Au début, c’est une association Loi 1901. Le principe novateur pour l’époque est de prendre en charge le client dès sa descente du train et de s’occuper de lui pendant toute la durée du séjour. De partager une histoire ensemble. Au démarrage, l’objectif des “forfaits touristiques” de La Balaguère est de faire tourner le gîte d’étape Camélat, créé par Vincent et Ghislaine à Arrens.

1985-1995 : La période Camélat

Pendant toute cette période, le gîte Camélat est la plaque tournante de La Balaguère. La plupart des randonnées démarre et se termine au gîte, les séjours en étoile, à pied, à ski de fond y sont nombreux, c’est un magnifique lieu de vie, de rencontres, d’échanges, des amitiés fortes s’y nouent, les rêves y mûrissent, les projets y naissent… C’est le terreau de la future Balaguère.

1982 -1992 : Les années “Pays Cathare”

Avant même le début de La Balaguère, Vincent Fonvieille, ayant grandi au pied du château de Montségur, et passionné de ce volet de l’Histoire du Languedoc avait imaginé une randonnée originale, de châteaux en

châteaux, ponctuée de visites, et guidée par un accompagnateur passionné de cette histoire cathare. Cette itinérance de Quéribus à Montségur aura un succès considérable, et sera suivie de bien d’autres “Chemins d’Histoires”, en Pyrénées, en Roussillon, en Espagne, une thématique majeure dans nos futurs catalogues, dont le célèbre “Chemin de Compostelle”, un des fleurons de La Balaguère. La randonnée Pays Cathare est encore en 2015 une de nos randonnées les plus fréquentées.

1986 : La Randonnée Liberté

C’est le Tour du Val d’Azun qui a été notre première randonnée en liberté. Sans accompagnateur.

À l’époque, nous ne concevions la présence d’un accompagnateur que sur des itinéraires aux altitudes plus élevées, des randonnées plus engagées sur le plan technique. Nous jugions notre tour du Val d’Azun, aux sentiers bien balisés, trop facile.

Au départ, nous avions baptisé cette formule sans accompagnateur ”La rando en kit”. Ce n’est que plus tard qu’elle est devenue “Liberté”. Le succès de la formule a été total. Si bien que nous l’avons exporté, dans les vallées voisines, puis sur l’ensemble des Pyrénées…

Aujourd’hui, nous proposons plus de 300 voyages en liberté, à pied et à vélo, partout où randonner sans accompagnateur peut se réaliser en toute sécurité.

1988 : La dimension pyrénéenne

Grâce à un rapprochement avec une association amie, Passejada (Pyrénées-Orientales) et Aragon Aventura (Pyrénées espagnoles), La Balaguère se positionne très vite comme Le spécialiste de la randonnée dans les Pyrénées,“Toutes les Pyrénées”. L’édition d’une petite brochure “Les Pyrénées à pied”, en 1988, avec des randonnées parcourant toutes les Pyrénées, du Nord au Sud et d’Est en Ouest, marque le début de cette épopée.

1985 : la Sierra de Guara

La passion du canyon datait déjà de quelques années. Ajoutée à l’attachement à ce pays d’oliviers et de senteurs de Méditerranée, -pourtant lointaine -, et à l’amitié très forte qui s’est tissée avec certains de ses habitants, puis à la confiance qui s’est installée entre nous, la Sierra de Guara est devenue notre seconde patrie. Nous y avons établi un camp de base, à Las Almunias de Rodellar, qui reste encore aujourd’hui notre port d’attache aragonais.

Les canyons. Nous avons fait découvrir ces trésors de la nature à des milliers de “Balaguériens“, à pied, à la nage, en rappel, sous l’oeil des vautours fauves… Et c’est dans leurs yeux brillants, surpris, inquiets, puis rassurés et apaisés que nous avons puisé tout le bonheur que procure ce métier, et dans le partage de ces moments hors norme !

1986 – 1993 : l’épopée des chevaux de bât

Avec Jean-Robert Abdallah, éleveur de chevaux, Vincent se lance dans l’organisation de randonnées au long-cours avec des chevaux de bât. Itinéraires secrets, bivouacs en pleine nature, sac allégé, ces randonnées vont vite connaître le succès et devenir la spécialité de La Balaguère. Pendant quelques années ces “Treks pyrénéens”, notamment la traversée mythique de Gavarnie à la Sierra de Guara, vont largement contribuer au développement et à la notoriété de La Balaguère.

1992 : Évolution en agence de voyage

Face au développement de l’activité, la forme associative se révèle inadaptée, La Balaguère se transforme en Société Anonyme. Les guides et accompagnateurs en montagne du début seront les 19 actionnaires de la nouvelle “Balaguère SA”, dont nos amis catalans et aragonais. Ouverture d’une agence à Paris, passage du Désir. Après 3 années de croissance, l’exercice 1996 qui se révèle difficile, entraîne une restructuration et la fermeture de Paris.

1995-1996 : Collioure-Cadaquès

C’est au cours d’une balade côtière et artistique autour de Dali et les peintres fauves, entre amis, dans ces espaces lumineux, magnifiques, que l’idée d’une randonnée entre Collioure et Cadaquès nous est apparue comme une évidence. C’est après une année de travail de recherche d’itinéraire, de débroussaillage de sentiers (difficile à imaginer aujourd’hui), qu’est née la randonnée Collioure-Cadaquès.

Elle est aujourd’hui un grand classique, en bonne place dans tous les catalogues des voyagistes, et tient la tête du hit-parade des randonnées Balaguère depuis bientôt 15 ans (elle a détrôné la randonnée Pays Cathare à la bascule dans le 21°siècle…)

1997 : le développement de l’étranger

L’objectif est d’équilibrer l’activité sans être trop tributaire d’une saisonnalité pyrénéenne très marquée (les hivers sont rudes). C’est vers l’Afrique du Nord et le Sahara, contrées que nous avions explorées quelques années plus tôt, que se déploie l’activité, car la saison touristique y est l’exacte complémentarité de celle des Pyrénées. La Balaguère retrouve progressivement le chemin de la croissance et de la rentabilité.

1997 - 2007 : La Mauritanie

En 1996, la rencontre avec Maurice Freund, de Point Afrique, change la destinée de La Balaguère. Il nous entraîne avec lui dans l’aventure du Mali, et de la Mauritanie, que nous connaissions bien. Et nous pousse à prendre des risques financiers dans le transport aérien.

C’est grâce à cette prise de risque initiale, puis notre “investissement total” en Mauritanie que La Balaguère va rentrer progressivement dans la ”cour des voyagistes d’aventure”, et s’y maintenir à un rang honorable… La Mauritanie est une magnifique aventure, avec des amitiés très fortes, des grandes émotions, et beaucoup de tristesse et de désillusion par la suite quand nous avons dû arrêter les voyages dans le Sahara pendant plusieurs années.

2001 – 2004 : Création d’ATR

Avec quelques confrères voyagistes bien connus, La Balaguère participe activement à une réflexion et des échanges autour de ce qui va devenir ATR, “Agir pour un Tourisme Responsable. Il faudra 3 ans pour arriver à la création de l’association ATR en avril 2004, puis 3 années supplémentaires pour créer et faire reconnaître la certification “Tourisme Responsable”. Les agences certifiées s’engagent au

respect des populations locales dans les pays d’accueil, à une répartition équitable des richesses produites par l’activité touristique, à des conditions de travail décente, au respect de l’environnement, à

“l’information et l’éducation des clients” au tourisme responsable, et au respect de ses salariés et ses prestataires.

Mai 2005 : Eldorando

Pour fêter les 20 ans de La Balaguère, naît une idée un peu folle, organiser un grand festival de la randonnée dans les Pyrénées, à Arrens-Marsous bien sûr. La préparation prendra 2 ans, mais le résultat sera au-delà de nos espérances : 50 000 visiteurs, des randonnées par centaines pendant 4 jours, un salon accueillant tous les voyagistes d’aventure français, des journées débats sur le thème du Tourisme Responsable, un village international de guides et d’accompagnateurs de plus de 20 pays, et la présence de personnalités aussi diverses que le futur premier ministre de Mauritanie, les chanteurs Lokua Kanza, Lura, les Fabulous Troubadours, des philosophes. Tous amoureux de la marche bien entendu…

Le festival se déplacera en vallée d’Aspe en 2006, puis en Pays Cathare l’année suivante, dernière édition car nous y mettrons fin par manque de moyens financiers…

C'est 10 ans plus tard en 2017 que le festival Eldorando reprendra naissance sous sa formule actuelle, il a désormais lieu 1 année sur 2 et a établi son camp de base à Arrens-Marsous !

2007 : Arrivée de nouveaux actionnaires

Ouverture du capital à Point Afrique 12%, à Voyageurs Du Monde 2% et à quelques salariés volontaires. La société repart sur de nouvelles bases tout en gardant son indépendance puisque les fondateurs restent majoritaires (85%). L’année suivante, un plan de restructuration est engagé, visant à réduire de manière drastique les dépenses de structure. Et donne rapidement des résultats probants.

L’année 2007 se termine par les attentats d’Aleg, en Mauritanie, qui marqueront (le début de) la fin de cette belle aventure saharienne pour plusieurs années !

2009 : La crise internationale.

Pour la première fois de son histoire, l’activité de La Balaguère est en forte baisse (-9%), mais, grâce aux mesures prises en 2008, le bénéfice réalisé est un des meilleurs de son histoire, et permet de retrouver l’équilibre financier. Cette crise financière s’accompagne de la “crise saharienne”, liée à la montée en puissance d’Aqmi. La destination Sahara, qui représente près des 2/3 des voyageurs de La Balaguère à l’étranger, va disparaître progressivement des catalogues.

2010 – 2014 : Le déploiement vers d’autres destinations

C’est vers les îles Atlantiques (Madère, Cap-Vert, les Canaries, les Acores), le bassin méditerranéen, l’Asie du Sud-Est que se tournent plus intensément les regards, et les envies de découvertes des voyageurs Balaguère. Cette inflexion est renforcée par les “révolutions arabes” et l’attentat de Marrakech, et se traduit par un quasi-gel des destinations arabo-musulmanes.

L’Himalaya, la Cordillère des Andes, sont aussi en bonne place.

Fin 2014, les destinations historiques d’Afrique ont disparu des catalogues. Au demeurant, l’activité de La Balaguère est au beau fixe, la confiance des clients ayant migré vers ces nouveaux horizons.

2014 : la diversification

2014 marque le lancement de l’activité deux roues. Circuits à VTT pour sportif, avec notamment une boucle magnifique autour du Tourmalet, parcours de découverte pour cyclotouristes curieux, sur les bords du Canal du Midi, séjours en famille dans les Pyrénées, la gamme 'Vélo' est large.

2017 : La Balaguère rejoint le groupe UCPA

En 2017, suite au départ en retraite de son fondateur, Vincent Fonvieille, La Balaguère a rejoint le groupe associatif UCPA. Une alliance qui se justifie par une communion de valeurs partagées d’authenticité, d’humanisme et de nature, et par la complémentarité générationnelle et de métiers des deux entités.

L'ensemble des emplois et l'ancrage local de La Balaguère dans le Val d'Azun ont bien évidemment été conservés.

2017 marquera aussi la réouverture de nos voyages vers la Mauritanie et la joie de permettre à nouveau aux voyageurs de renouer avec nos amis Mauritaniens !

2019 : La crise sanitaire

Malgré le contexte extrêmement difficile et grâce au soutien du groupe UCPA, La Balaguère a pu maintenir son activité partiellement durant la crise sanitaire et préserver la totalité de ses emplois.

Nous avons reçu et partagé de nombreux messages de soutien et de solidarité de la part de nos clients, mais aussi de nos guides et partenaires des Pyrénées au bout du monde, ce lien fort maintenu tout au long de cette période compliquée fut une bouffée d'air pour l'ensemble de nos équipes !

2020 - 2022 : l'explosion de la France et des destinations Européennes

La fin de la pandémie marque, pour La Balaguère et ses confrères, une explosion d'intérêt pour la France et les grandes destinations européennes (Grèce, Italie, Espagne, Portugal...,) portées par une soif de voyage renouvelée et un engouement pour l’authenticité, la culture et les paysages diversifiés du Vieux Continent.

Cet engouement est également renforcé par la reprise des vols internationaux et une tendance croissante du 'slow tourism', qui privilégie des découvertes plus immersives et responsables.

En 2025, La Balaguère souffle ses 40 bougies !

40 années de randonnées, une belle histoire de passion, de découverte, de partage et de rencontres.

L'aventure continue !